EN QUOI LA PAUVRETÉ ET LA RARETÉ VONT-ELLES RADICALEMENT CHANGER NOS BUSINESS MODELS ?
Et si la pauvreté et la rareté étaient les vrais défis de demain ?
Rappelons juste quelques réalités et quelques chiffres sur notre monde de demain.
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Sur la pauvreté
Aujourd'hui nous sommes 6 milliards sur Terre :
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1 milliard de riches
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2 milliards qui aspirent à le devenir
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3 milliards de pauvres qui gagnent moins de $2 par jour
En 2025, les pauvres représenteront toujours 63 % de la population du globe, et seront relativement plus pauvres.
En 2050, nous serons 9 milliards :
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environ 2 milliards de riches
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entre 2 à 3 milliards qui aspireront à l'être
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entre 4 à 5 milliards de pauvres qui resteront très pauvres.
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Sur l'épuisement des ressources
Selon le WWF, les humains utilisent aujourd'hui « l'équivalent d'une planète et demie » pour subvenir à leurs besoins, et ce essentiellement du fait de la « surconsommation » des pays les plus riches.
« L'empreinte écologique de l'humanité, c'est-à-dire la surface de terre et le volume d'eau requis pour produire les ressources renouvelables utilisés par la population sur une année, a doublé depuis 1966. »
Si nous continuons sur ce rythme de « croissance », nous aurons besoin de deux planètes en 2030.
« En 2025, on estime qu'environ les deux-tiers de la population mondiale, 5,5 milliards de personnes, vivront dans des régions soumises à des stress hydriques modérés à sévères et par conséquent, sans cet accès indispensable à l'eau potable, la terre, la nourriture adéquate, l'énergie et les matériaux, les individus les plus vulnérables ne pourront sortir du piège de la pauvreté et prospérer. »
Voir aussi là.
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Sur la rareté
« La question n'est pas celle des connexions Internet et du haut débit, du monde virtuel et des avatars, c'est celle de l'eau, du riz, du bois, de l'air.
La rareté était le fait économique que la surabondance a fait oublier, générant des distributions aberrantes des revenus et des patrimoines.
La question de l'accès aux biens vitaux va dominer le monde qui vient, avec la perspective raisonnable de biens réel rationnés, et d'une explosion des prix de la vie (...)
Nous en revenons au monde de la première mondialisation. La richesse des biens réels redevient la première richesse. Et la culture sera culture de la rareté, culture de l'épargne et de la sauvegarde, culture du respect, de l'abstention, de la modération. (...)
Monde compté, petit limité ; il n'y a en aura pas pour tous (...)
La culture-monde adresse des désirs infinis à ce monde fini, il est exclu que tous disposent des moyens de leurs désirs, il faudrait neuf planètes pour faire vivre la population mondiale selon les standards californiens. En cela aussi la culture monde est coupable de la disparition du monde. »
Ces quelques lignes sont extraites du texte d'Hervé Juvin paru dans L'Occident mondialisé : Controverse sur la culture planétaire.
C'est pour essayer de comprendre comment ces différentes réalités vont bouleverser nos modèles de croissance économique, que nous avIons invité :
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Olivier GILBERT, délégué aux Innovations sociales de VEOLIA Environnement.
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Ivan LE MINTIER, directeur de ICTHYS Développement.
Et pour continuer à réfléchir sur le sujet, vous pouvez toujours regarder Pauvreté et Rareté.